9 erreurs à éviter quand on veut repeindre son appartement

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Ça y est, c’est l’été et vous avez un peu de temps libre devant vous. Les vacances sont passées, vous êtes bien reposé et gonflé à bloc, prêt à relever n’importe quel défi. Notamment celui que votre épouse vous a lancé il y a 5 ans à la même époque et que vous avez lâchement mis de côté : repeindre l’appartement familial.

La Sogima ne va pas vous laisser tomber et si vous suivez nos conseils, vous éviterez tous les pièges et obtiendrez l’admiration de votre épouse et de vos proches.

Avant toute chose, prenez votre temps. La précipitation vous mènera à la catastrophe donc réfléchissez avant de vous jeter sur le pot de peinture et évitez ces 9 erreurs.

Erreur n°1 : protéger insuffisamment votre chantier

Dans l’enthousiasme qui est le vôtre, vous donnez un grand coup de pied dans le pot de 12 litres blanc satiné qui s’écoule sur le parquet massif en wengé… Pour éviter ce carnage, commencez à protéger votre chantier. Videz la pièce au maximum car c’est plus facile de travailler dans une pièce vide. Si ce n'est pas possible, placez les meubles au centre de la pièce et protégez-les avec une bâche plastique ou de vieux draps pliés en deux. Protégez le sol avec une grande bâche plastique, à fixer au sol avec du double face.

Evitez de porter le joli polo rouge The Kooples que vous avez reçu lors de la Fête des Pères mais sortez de votre tiroir le vieux jogging que tout le monde trouve affreux et que vous ne portez plus pour faire du sport depuis 1991. Ensuite, transformez-vous en Dexter : masque, gants en latex et lunettes de protection pour éviter tout risque.

Erreur n°2 : mal préparer son support avant de peindre

Si on se précite sur ses pinceaux avant de bien préparer la surface à peindre, on risque d'obtenir des murs imparfaits, laissant apparaître les défauts.

Si la surface à peindre est sale (friture, crasse, nicotine, traces de doigts...), il faudra la lessiver en finissant par un rinçage à l'eau claire et un séchage complet (attention : les murs doivent toujours être lessivés de bas en haut pour éviter les coulures sales). Si des fissures sont visibles sur la surface à peindre, il faudra les reboucher à l'enduit et finir par un ponçage. Si l'ancienne peinture s'écaille, il faudra retirer la peinture abîmée puis poncer la surface avec un papier de verre.

Erreur n°3 : manquer de peinture (ou en acheter trop)

Si vous voulez éviter la crise de nerf quand vous réaliserez qu’il vous manque un petit pot de peinture pour finir le salon ou au contraire, rapporter à Leroy Merlin les 30 litres de peinture en trop que vous avez achetée, nous vous conseillons de bien calculer le nombre de litres qu’il vous faudra. Ni trop peu ni trop beaucoup ! 

Faites attention à ne pas tomber pas dans le panneau marketing : même si votre peinture est “monocouche“, comptez deux couches de peinture.

Voyez un peu plus large et arrondissez au-dessus les indications données. Mieux vaut avoir un pot en trop que de vous retrouver devant les portes closes de Bricorama un dimanche à 19h00.

Pour ceux qui ont obtenu la moyenne au Bac en maths, voici la méthode de calcul : périmètre de la pièce moins les ouvertures (portes, fenêtres) x hauteur sous plafond / rendement indiqué sur le pot. Multiplier par le nombre de couches à poser. Exemple : ma pièce a un périmètre de (5 m + 7 m) x 2 = 24 m x 2,50 m de hauteur sous plafond = 60 m2. Si le rendement au litre indiqué sur le pot est de 12m2 par litre, on divise 60 par 12 = 5 litres x 2 couches = 10 litres. On arrondit à 11,5 litres pour plus de confort. 

Facile, non ?

Erreur n°4 : utiliser un matériel inadapté pour peindre un mur

Rouleaux trop fins, pinceaux qui perdent leurs poils… Un matériel bas de gamme ou inadapté à la qualité de la peinture vous compliqueront la tâche.

Un bon pinceau doit être conique et disposer de longs poils bien fixés sur le manche, qu'il vaut mieux choisir en bois brut (évitez le plastique) pour une meilleure prise en main. Mieux vaut utiliser des poils synthétiques lorsqu'on utilise la peinture à l’eau et des pinceaux en laine ou soie naturelle pour la peinture glycéro.

Les rouleaux à poils ras seront réservés aux laques et peintures brillantes, les modèles à poils courts ou mi-longs seront parfaits pour les satinées et les mates, les anti-gouttes pour les plafonds. Prévoyez un bac assez grand assorti d'une grille qui permettra d'égoutter le surplus de peinture avant de passer le rouleau. Pour les plinthes et toutes les surfaces planes, il est préférable d'utiliser des pinceaux plats. En revanche, il faut utiliser des pinceaux ronds pour peindre les moulures ou les angles de murs. Quant aux radiateurs, dont les recoins ne sont pas faciles d'accès, ils rendront obligatoire l'utilisation de pinceaux spéciaux, coudés et à long manche. 

Enfin, prévoir du ruban adhésif de protection, un bon escabeau et du white spirit. 

Erreur n°5 : négliger l'étape de la "sous-couche"

Si l'on ne prend pas soin de mettre une sous-couche avant l'application de la peinture, celle-ci risque de " boire " la peinture et vous obliger à multiplier le nombre de couches nécessaires.  

Il existe des sous-couches, que l'on appelle également " primaires d'accrochage " adaptées à tous les supports susceptibles d'être peints. Sur les murs : on peut utiliser une peinture bon marché, mais l'idéal est d'opter pour un primaire au solvant au pouvoir anti-tâches (attention de respecter les consignes des fabricants quant au temps de séchage).

Erreur n°6 : confondre peinture à l'huile et peinture à l'eau

Attention à ne pas vous tromper dans me choix de votre peinture.

Peinture à l'huile ou glycéro. Fabriquée à base de solvants qui facilitent l'application, elle est particulièrement appréciée des peintres pour sa résistance et sa durabilité. C'est également la plus lessivable des peintures. Malheureusement, elle est aussi la plus polluante. Son odeur est forte et tenace et les émanations de solvants peuvent être nocifs. Pensez à bien aérer les pièces quand vous peignez. En outre, elle est susceptible de jaunir en vieillissant, et son temps de séchage est assez long entre deux couches.

La peinture acrylique, dite "peinture à l'eau", est sans odeur ou presque et contient peu de solvants organiques néfastes à l'environnement. Surtout, il existe aujourd'hui des acryliques d'excellente qualité en termes de rendu et de texture. Facile d'application, elle s'étale sans difficulté, sèche vite et tient sur tout support. Elle est lavable et les outils se nettoient à l'eau. Son seul défaut : elle est moins résistante que sa " rivale " glycérophtalique.  

Donc, vous savez ce qu’il vous reste à choisir si vous voulez avoir un beau résultat tout en respectant Dame Nature…

Erreur n°7 : se tromper de finition entre mat, satiné et brillant

Mat, satiné, brillant... Pas facile de s'y retrouver parmi ces trois finitions ! Et pourtant, il vaut mieux choisir la bonne, sinon, gare aux loupés. 

Les peintures mates masquent les petites imperfections du support et se révèlent très tendance, de par leur texture poudrée et leur rendu profond et sobre. Oui mais...elles ne sont en général que lavables et non lessivables, par conséquent inadaptées aux pièces passantes, aux chambres d'enfants ou aux pièces humides comme la cuisine et la salle de bains.

Les peintures brillantes ou laquées ont le pouvoir d'agrandir les espaces en renvoyant la lumière et sont faciles à nettoyer. Mais attention : elles ne pardonnent aucune imperfection du support et nécessiteront trois ou quatre couches au moins pour un rendu parfait. Réservées aux perfectionnistes !

La plus universelle des peinture reste donc la finition satinée, qui convient à tous les espaces et tous les supports.

Erreur n°8 : mettre trop de peinture, ou pas assez

La peinture, c’est comme le pastis, il faut bien savoir doser. Si l'on met trop de peinture sur son rouleau et qu'on ne l'essore pas assez, on risque de faire des coulures et si, au contraire, on ne charge pas assez son manchon, la couche de peinture sera insuffisante, les traces de passage du rouleau seront visibles et la peinture séchera trop rapidement.

Les règles d'or pour bien doser la peinture : bien mélanger la peinture avec un bâton ou une baguette propre. Tremper le rouleau qu'à moitié dans la peinture, puis retirer le surplus à l'aide de la grille. Bien appliquer du scotch adhésif avant d'appliquer la peinture pour éviter de déborder.

Erreur n°9 : peindre dans de mauvaises conditions atmosphériques

Trop chaud, trop froid, trop humide... vous ne le saviez pas mais la météo peut avoir des répercussions sur la performance des peintures. Par temps froid et à fort taux d'humidité, la peinture sera difficile à appliquer. Elle sera collante et le temps de séchage sera plus long. Avec des courants d'air un jour de Mistral, méfiez-vous de la poussière qui pourra se fixer sur la peinture humide.  

Et si vous prenez vos pinceaux cet été, ce n’est pas terrible non plus, car au dessus de 30°, le temps de séchage devient trop rapide.

Dernier point à ne pas négliger : la ventilation, en particulier si vous utilisez de la peinture glycéro. En effet, les vapeurs dégagées par les peintures à base de solvants ne sont recommandées ni pour les femmes enceintes ni pour les enfants donc ouvrez grandes les fenêtres. 

A vos pinceaux ! Prêts ? Peignez !